Développement

Votre entreprise est-elle vraiment protégée ? 7 points à vérifier tout de suite

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Nicolas Bardot

CO-Founder & CCO

Date

25 septembre 2025

Temps de lecture

8 minutes

Deux personnes se tournent vers l'utilisateur en se questionnant dans un environnement numérique

Introduction

En matière de cybersécurité, le danger ne vient pas toujours là où on l’attend. Pendant que vous lisez ces lignes, des milliers de cyberattaques sont en cours dans le monde. Et si certaines visent les géants du web, de plus en plus s’en prennent aux PME, aux indépendants, aux associations. Pourquoi ? Parce qu’elles sont souvent mal préparées. Une étude récente montre que 60 % des petites entreprises ferment dans les six mois qui suivent une cyberattaque.


Alors, êtes-vous vraiment protégé ? Dans cet article, on ne va pas vous noyer sous les termes techniques ni vous faire peur pour rien. On va simplement passer en revue 7 points concrets à vérifier pour évaluer, dès aujourd’hui, le niveau de sécurité de votre entreprise. Si vous cochez toutes les cases, parfait. Sinon, mieux vaut le savoir maintenant que trop tard.

1. Avez-vous une vraie politique de mot de passe ou juste une bonne intention ?

Les mots de passe, c’est l’évidence. Mais ce qui est évident n’est pas toujours bien géré. Trop d’entreprises se reposent sur le bon sens des salariés. Mauvaise idée. Entre les Post-it sous le clavier, les mots de passe trop simples, ou le recyclage d’anciens identifiants, les erreurs sont fréquentes — et dangereuses.


On pense à tort qu’un bon mot de passe suffit. Mais sans méthode globale, c’est inefficace. Une vraie politique de mot de passe, c’est :

  • Un gestionnaire centralisé pour éviter les fichiers Excel non protégés
  • Des règles de complexité obligatoires (majuscules, chiffres, symboles)
  • Un renouvellement régulier des accès sensibles
  • L’activation du 2FA sur les outils critiques

Même si cela demande un peu d’effort au départ, c’est un gain énorme en sérénité à long terme. Et croyez-le ou non, vos équipes peuvent s’y habituer vite avec un peu d’accompagnement.

2. Sauvegarder ne suffit pas. Encore faut-il pouvoir restaurer.

Beaucoup d’entreprises pensent être protégées parce qu’elles ont des sauvegardes. Mais une sauvegarde non testée, c’est un peu comme une ceinture de sécurité qu’on n’a jamais essayé de boucler. Elle est là, mais le jour où on en a besoin, on découvre qu’elle ne fonctionne pas.


Le pire, c’est que certains pensent faire des sauvegardes alors qu’ils ne sauvegardent que les fichiers bureautiques... et pas la base client, le CRM, ou les emails. Une vraie stratégie de backup doit être pensée dans sa globalité, avec des priorités claires et des scénarios de reprise. Il faut tester les restaurations régulièrement, idéalement dans des conditions proches d’une vraie crise. Et il faut multiplier les supports : cloud sécurisé, serveur local, disque déconnecté, selon les besoins. Aucune solution n’est infaillible, mais les cumuler augmente vos chances.

3. Les mises à jour automatiques, vous les laissez activées ou pas ?

Personne n’aime redémarrer son poste en pleine réunion à cause d’une mise à jour Windows. Résultat ? On les reporte. Puis on oublie. Et pendant ce temps, les failles connues restent ouvertes. C’est exactement ce que recherchent les attaquants : des systèmes connus, avec des vulnérabilités documentées, mais pas corrigées.


La bonne nouvelle, c’est qu’il existe des solutions pour automatiser tout ça sans perturber le travail des équipes. Des outils de patch management permettent de planifier les mises à jour sur tous les postes, d’alerter en cas d’échec, et de centraliser le contrôle. L’objectif n’est pas de forcer des redémarrages intempestifs, mais de ne pas laisser traîner des failles pendant des semaines.


Les mises à jour ne concernent pas que les OS : les navigateurs, les plugins, les antivirus, les logiciels métiers, les box internet aussi doivent être à jour. Et ça, peu d’entreprises le gèrent sérieusement.

4. Votre réseau est-il segmenté ou totalement ouvert ?

Imaginez une entreprise dans laquelle tout le monde — salariés, prestataires, visiteurs — est connecté au même réseau. Un poste est infecté par un ransomware ? L’ensemble du réseau peut tomber en moins d’une heure. Le Wi-Fi invité, lui, donne accès aux imprimantes réseau ? Voilà comment une faille triviale devient un cauchemar.


La segmentation du réseau permet d’isoler les services critiques, de cloisonner les accès, et d’éviter qu’une attaque locale devienne un problème global. Par exemple, les RH n’ont pas besoin d’accéder aux outils de développement, et inversement. Vos visiteurs n’ont aucune raison d’être sur le même réseau que votre serveur de fichiers. Plus vous segmentez, plus vous limitez la surface d’exposition. Ce n’est pas une tâche technique insurmontable. C’est une bonne pratique de base. Et elle peut sauver votre activité.

Illustration d'un hacker avec une épée qui essaie d'attaquer l'employé avec en guise de bouclier un pare-feu

5. Qui est responsable de la cybersécurité dans l’entreprise ?

Souvent, personne. Ou tout le monde. Autrement dit : personne. Dans certaines structures, on compte sur le prestataire informatique externe. Dans d’autres, on pense que c’est le rôle du dirigeant, ou de l’admin système, ou même… de personne, parce que “tout marche bien jusque-là”. Cette logique du "tant que ça marche, on touche à rien" est dangereuse. Il faut un pilote dans l’avion. Pas un expert cybersécurité à plein temps forcément, mais un référent désigné.


Ce référent sera le point de contact en cas d’incident, le relais pour sensibiliser les équipes, celui qui tient à jour les politiques d’accès, qui fait les relances pour les mises à jour ou les sauvegardes. Il peut aussi coordonner les audits de sécurité ponctuels et veiller à ce que le PRA ne prenne pas la poussière. Il ne règle pas tout, mais il fait le lien. Et ce lien, aujourd’hui, manque dans trop d’entreprises.

6. Vos équipes sont-elles capables de repérer une attaque ?

On parle souvent de phishing, mais peu de salariés savent vraiment le reconnaître. Un mail d’apparence légitime, un lien vers un faux site, une pièce jointe piégée, et l’entreprise se retrouve verrouillée par un rançongiciel. Le pire ? C’est souvent un collaborateur qui a cliqué, pensant bien faire. Pas par bêtise, mais par manque d’alerte. Former les équipes ne signifie pas leur faire peur. Cela veut dire leur donner les bons réflexes. Pas besoin d’une formation de 3h en salle tous les mois. Une capsule vidéo tous les trimestres, un quiz interactif, un test de phishing simulé, c’est souvent suffisant pour éveiller les consciences. La cybersécurité, c’est aussi une affaire de culture d’entreprise. Et une équipe bien formée peut parfois repérer ce qu’aucun logiciel ne détecte.

7. Avez-vous déjà testé votre plan de reprise d’activité ?

C’est souvent le document le plus important… et le moins lu de toute l’entreprise. Quand une attaque survient, quand une coupure électrique paralyse les serveurs, quand un incendie détruit les locaux, ce document doit vous permettre de savoir exactement qui fait quoi, dans quel ordre, avec quels outils. Or trop d’entreprises se contentent d’un fichier Word généré il y a trois ans, jamais relu, jamais testé.


Un PRA efficace, c’est un scénario crédible, avec des priorités claires : que faut-il restaurer en premier ? Qui doit être prévenu ? Combien de temps peut-on rester sans messagerie ? Quels outils doivent être accessibles à distance ? Et surtout : est-ce qu’on a déjà simulé une vraie panne pour s’entraîner ?

Voici les éléments que tout bon PRA devrait contenir :

  • Une cartographie claire des systèmes critiques
  • Les contacts internes et externes en cas de crise
  • Des procédures de redémarrage pas-à-pas
  • Des délais de rétablissement réalistes (RTO / RPO)
  • Un retour d’expérience sur les tests précédents

Tester le PRA une fois par an, c’est comme faire un exercice incendie. C’est chiant, mais ça peut tout changer le jour où ça brûle.

Une équipe autour d’une table, en réunion de gestion de crise

Conclusion : Ce n’est pas une question de si, mais de quand

Penser que votre entreprise n’intéresse pas les hackers est une illusion. Ils ne cherchent pas que les grands groupes. Ils cherchent des failles. Et si vous en avez, vous êtes une cible. La bonne nouvelle, c’est que la majorité des problèmes de cybersécurité ne viennent pas d’un manque de moyens, mais d’un manque d’organisation. En auditant ces 7 points dès maintenant, vous prenez de l’avance. Vous montrez à vos clients, à vos équipes, et à vous-même que votre entreprise prend le sujet au sérieux. Et ça, en 2025, c’est un avantage concurrentiel.


Alors, votre entreprise est-elle vraiment protégée ? Il est temps d’avoir la réponse.

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