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Comment choisir et acheter son nom de domaine : le guide simple pour les entreprises

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Nicolas Bardot

CO-Founder & CCO

Date

09 octobre 2025

Temps de lecture

9 minutes

url d'un site web "http://www."

Introduction - choisir un nom de domaine (et bien l’acheter)

Un nom de domaine (ex. votreentreprise.com) est l’adresse mémorable qui mène à votre site. C’est à la fois un actif de marque, un levier de référencement (SEO, visibilité sur Google) et un sujet légal (dépôt de marque, cybersquatting). Bien le choisir, puis l’acheter proprement, évite des années d’ennuis : adresses compliquées, e-mails qui n’arrivent pas, surcoûts, transferts douloureux. Dans ce guide accessible, on vous accompagne du brainstorming jusqu’au clic “acheter”, en expliquant les termes techniques au fil de l’eau. Objectif : un domaine clair, fiable, facile à retenir, acheté au bon endroit, configuré sans piège.

Trouver un bon nom : simple, dicible, mémorisable

Avant les aspects techniques, demandez-vous : est-ce qu’un humain peut le dire et l’écrire sans hésiter ? Un bon nom se prononce sans effort, n’a pas d’ambiguïté orthographique, se retient après une seule lecture. Évitez les doubles lettres piégeuses, les chiffres sans raison, les tirets en cascade. Les tirets peuvent dépanner si le nom exact est pris, mais ne les multipliez pas : ma-super-marque.com passe encore ; ma--super--marque.com donne une image bricolée.


Le nom doit porter votre promesse, pas tout raconter. “garage-voitures-occasion-lyon-centre.com” est trop descriptif, imprononçable, et vieillira mal. Préférez un mot-marque court (même inventé) et laissez le sous-titre du site expliquer le métier.

Réflexe SEO sans sur-optimiser

Insérer un mot-clé peut aider (ex. “cabinet + ville”), mais ne sacrifiez pas la lisibilité. Google privilégie la qualité du site et la notoriété, pas les noms bourrés de mots-clés. Choisissez d’abord pour l’humain ; l’algorithme suivra si le contenu est bon.

Choisir l’extension : .com, .fr, .io… que signifie tout ça ?

L’extension est la fin du domaine : .com, .fr, .io, etc. Deux familles :

  • gTLD (domaines génériques) : .com, .org, .net, nouvelles extensions .app, .shop
  • ccTLD (domaines pays) : .fr (France), .de (Allemagne), .ch (Suisse)…

Le .com reste la valeur sûre, facile à mémoriser et crédible à l’international. Le .fr rassure en France et peut améliorer la confiance locale (facturation, SAV local). Les nouvelles extensions (.app, .boutique) sont lisibles, mais pensez habitudes des utilisateurs : vos clients taperont-ils spontanément “.boutique” ?


Astuce pratique : si vous visez la France d’abord, prenez .fr + .com si possible. Redirigez l’un vers l’autre proprement (redirection 301, redirection permanente) et gardez un principal pour éviter de diluer votre marque.

Vérifier disponibilité et risques juridiques (5 minutes bien investies)

Avant d’acheter, faites trois vérifications rapides :

  1. Disponibilité du nom dans les registrars (vendeurs de domaines).
  2. Réseaux sociaux : la poignée est-elle libre ou proche (@votreentreprise) ?
  3. Dépôt de marque : cherchez dans la base de votre pays (ex. INPI en France) des marques identiques ou confusément proches.

Un domaine libre n’est pas forcément juridiquement safe. Si un concurrent détient la marque, il peut vous la réclamer. Quand le doute persiste, parlez à un juriste. Mieux vaut 30 minutes de vérification que 3 mois de litige.

Brainstorming avec des postit

Où acheter : registrar vs registry, et comment choisir

Le registry est l’organisme qui gère une extension (par ex. l’Afnic pour .fr). Le registrar est le revendeur chez qui vous achetez (OVHcloud, Gandi, Namecheap, Google Domains*…). Choisissez un registrar avec :

  • Interface claire (renouvellement, DNS, facture).
  • Support réactif.
  • Protection WHOIS (masque votre nom/adresse dans l’annuaire public ; inclus selon extension).
  • Sécurité : 2FA (double authentification), verrouillage de transfert (Registrar Lock).

Évitez les offres “première année à 1 €” si le renouvellement grimpe à 40 € : le coût réel se juge sur 3–5 ans.


Remarque : si un service change de propriétaire ou ferme dans votre pays, planifiez un transfert de registrar ; c’est prévu par la norme, mais nécessite un code d’autorisation (Auth/EPP code).

Comment acheter (étapes concrètes)

  1. Créez un compte chez le registrar. Activez la 2FA.
  2. Recherchez le domaine. Si disponible, ajoutez .com et .fr si utiles.
  3. Sélectionnez la durée (1 à 3 ans pour démarrer). Cochez WHOIS privacy si proposée.
  4. Validez et payez. Conservez la facture et l’e-mail “domaine activé”.
  5. Activez le verrouillage (Registrar Lock) pour éviter les transferts non désirés.

Configurer le domaine : les bases sans se perdre

Une fois le domaine acheté, vous devez dire pointe le trafic : ce sont les serveurs DNS (Domain Name System). Soit vous gardez les DNS du registrar, soit vous utilisez ceux de votre hébergeur (ou d’un provider DNS spécialisé).


Quelques enregistrements à connaître (on vulgarise) :

  • A / AAAA : adresse du serveur web (IPv4 / IPv6).
  • CNAME : alias vers un autre nom (ex. wwwvotredomaine.com).
  • MX : serveur de courriels (e-mail).
  • TXT : petits “post-its” pour vérifications (propriété de domaine, sécurité des e-mails).

E-mail : SPF, DKIM, DMARC (promis, c’est simple)

  • SPF (TXT) : liste qui a le droit d’envoyer des e-mails pour votre domaine (ex. votre outil d’e-mailing).
  • DKIM : signature cryptographique prouvant que l’e-mail n’a pas été modifié.
  • DMARC : règle quoi faire si un message échoue (accepter, mettre en spam, rejeter) et peut envoyer des rapports.

Installer ces trois briques améliore la délivrabilité et protège votre réputation de domaine.

Nom principal, www, redirections : faites simple

Choisissez un domaine canonique : avec ou sans www. Les deux fonctionnent, mais gardez un seul principal. Exemple : vous gardez votredomaine.com comme principal, et vous redirigez www.votredomaine.com vers lui (ou l’inverse). La redirection doit être 301 (permanente). Même logique pour .fr et .com : un seul site principal, l’autre redirige.

Acheter un domaine déjà pris : premium, marché secondaire et sécurité

Le nom parfait est pris ? Vous avez trois pistes :

  • Domaine premium via le registrar : plus cher, mais immédiat.
  • Marché secondaire (Sed o, Afternic…) : vous achetez au propriétaire.
  • Backorder / “drop catching” : vous tentez de récupérer le domaine lorsqu’il expire.

Dans tous les cas, passez par un service d’escrow** (tiers de confiance)** qui sécurise l’argent et le transfert. Méfiez-vous des vendeurs qui exigent un virement direct sans protection.

Protéger votre marque (sans tout acheter)

Vous n’êtes pas obligé de réserver 50 extensions. Ciblez intelligemment :

  • Votre extension principale (.com ou .fr).
  • L’autre utile (.fr si vous êtes français, .com si vous ambitionnez l’international).
  • Une variante évidente si vos clients confondent facilement (avec ou sans tiret).

Déposez la marque si le nom est stratégique. Et mettez un rappel de renouvellement au calendrier : un domaine expiré est parfois racheté en quelques heures.

Erreurs fréquentes (et comment les éviter)

  • Choisir un nom trop long ou à l’orthographe piégeuse.
  • Multiplier les tirets ou les chiffres “gratuits”.
  • Oublier le renouvellement (activez l’auto-renouvellement + rappel calendrier).
  • Négliger la sécurité (pas de 2FA, pas de verrouillage).
  • Mélanger staging (préprod) et prod sur le même sous-domaine : cloisonnez (staging.votredomaine.com protégé par mot de passe, noindex).
  • Lancer un site en HTTP sans HTTPS : prenez un certificat TLS (souvent gratuit via Let’s Encrypt) et forcez la redirection vers https://.

Sous-domaines ou nouveaux domaines ? (cas pratiques)

Un sous-domaine est une branche de votre domaine : blog.votredomaine.com, app.votredomaine.com. C’est parfait pour séparer un espace client ou une application web. Un nouveau domaine (autre nom) peut servir à une marque distincte, une campagne éphémère ou une offre vraiment indépendante. Si l’objectif est de renforcer la marque principale, restez sous-domaine ou sous-répertoire (votredomaine.com/blog) pour concentrer l’autorité et simplifier.

DNS avancé (sans douleur) : TTL, propagation, DNSSEC

Chaque enregistrement DNS a un TTL (Time To Live) : c’est le délai pendant lequel les navigateurs mémorisent la réponse. Avant une migration, baissez le TTL (par ex. de 1h à 5 min) pour basculer vite ; après la migration, remontez-le. La propagation est le temps que mettent tous les serveurs du monde à prendre en compte vos changements (de quelques minutes à quelques heures).


DNSSEC ajoute une signature aux réponses DNS pour éviter les détournements. Si votre registrar le propose et que votre hébergeur le supporte, activez-le : c’est une ceinture de sécurité en plus.

Acheter un nom de domaine en ligne

Budgets, délais, responsabilités : clarifiez dès le départ

Le coût d’un domaine est faible (quelques euros à quelques dizaines par an), mais ce qui compte vraiment, c’est qui détient l’accès. Le domaine doit être au nom de l’entreprise, pas au nom d’un prestataire. Mettez deux contacts : un administratif (paiement) et un technique (DNS). Créez un compte générique (ex. domaines@votreentreprise) pour éviter la dépendance à une personne.

Checklist d’achat et de mise en service

  • Nom court, lisible, dicible ; orthographe testée auprès de 3 personnes.
  • Disponibilité et risques marque vérifiés (INPI ou équivalent).
  • Registrar fiable choisi, 2FA activée, WHOIS privacy si possible.
  • Achat du .com et/ou .fr ; verrouillage de transfert activé.
  • DNS configuré : A/AAAA, CNAME www, MX pour e-mail, SPF/DKIM/DMARC.
  • HTTPS forcé, redirections 301 propres (www ↔ racine, .fr ↔ .com).
  • Rappels de renouvellement et accès partagés (compte générique).

Foire aux questions (FAQ)

Un .com est-il obligatoire ?
Non, mais c’est souvent le plus mémorable à l’international. En France, un .fr inspire confiance. Beaucoup de marques prennent les deux.


Dois-je acheter toutes les extensions ?
Inutile. Prenez l’essentiel (.fr/.com) et une variante logique. Investissez plutôt dans la marque et le site.


Puis-je changer plus tard ?
Oui, mais cela demande des redirections bien faites et du temps pour que les e-mails et Google s’habituent. Autant choisir sérieusement dès le départ.


Combien de temps pour être en ligne ?
Achat : immédiat. DNS : quelques minutes à quelques heures de propagation selon le TTL. Certificat HTTPS : souvent automatique.


C’est quoi un registrar “sécurisé” ?
Un vendeur qui propose la 2FA, le verrouillage, le DNSSEC, un support réel, et une politique de prix claire à la reconduction.

Conclusion

Un bon nom de domaine, c’est un cap pour les années qui viennent : simple à prononcer, facile à retenir, juridiquement tranquille, acheté chez un registrar fiable, avec des DNS propres et des e-mails qui arrivent. N’allez pas au plus exotique : allez au plus clair. Si vous hésitez entre deux noms, testez-les à voix haute, demandez à trois personnes d’écrire ce qu’elles entendent, vérifiez la marque, achetez, sécurisez, et publiez une première page HTTPS avec vos coordonnées. Vous aurez déjà fait 90 % du chemin — le reste, c’est votre site et votre contenu qui le feront.

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